Mon chien ne revient pas

Mon chien ne revient pas au rappel
Un chien qui ne peut être rappelé est un danger constant pour lui-même et pour son entourage. Le chien traverse la route, une voiture arrive, voulant éviter de blesser le chien, le conducteur donne un coup de volant et le véhicule heurte un pylône; résultat 2 morts. Qui est le responsable, c’est le maître. Deuxième possibilité, le chien est frappé par la voiture, blessure ou mort…
Ce qui signifie qu’en éducation canine, le rappel est essentiel et dans le cas où on a le moindre doute, il vaut mieux le tenir en laisse.

Des promenades en liberté pour le bien-être de votre chien
Pour le bien-être du chien, il faudrait qu’il fasse « au minimum » 1 heure de promenade par jour, en liberté, et si possible en variant les lieux pour faire le plein de stimulations. Si on se contente de le garder à l’intérieur d’un appartement et de le promener en laisse pour qu’il fasse ses besoins autour d’un pâté de maison, on peut être presque certain qu’il aura un problème de comportement.

Ce que dit la loi : La loi n° 99-5 du 6 janvier 1999, relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux, a modifié dans une grande proportion les dispositions du Code rural relatives aux animaux errants ou en état de divagation. « Est considéré comme en état de divagation tout chien qui, en dehors d’une action de chasse, de la garde ou de la protection d’un troupeau, n’est plus sous la surveillance effective de son maître, se trouve hors de portée de voix de celui-ci ou de tout instrument sonore permettant son rappel, ou qui est éloigné de son propriétaire ou de la personne qui en est responsable d’une distance dépassant 100 mètres. Est par ailleurs en état de divagation, tout chien abandonné livré à son seul instinct, sauf s’il participait à une action de chasse et qu’il est démontré que son propriétaire ne s’est pas abstenu de tout entreprendre pour le retrouver et le récupérer, y compris après la fin de l’action de chasse. »

L’objectif à atteindre
 Avoir un retour immédiat par le plus court chemin et à vive allure, dès que le maître donne le signal, quelles que soient les préoccupations du chien à ce moment-là ! 
L'ordre doit etre donné avec conviction, sans hésiter toutefois avec un ton joyeux. Il ne doit pas y avoir ambivalence dans les signaux (tonalité et gestuel).
Ce que l’on retrouve souvent dans une famille, le père qui rappelle le chien en disant « au pied », la mère dit « viens ici », la fille « devant », le fils « reviens », etc...
On doit donc choisir un signal (ordre) qui sera commun à toute la famille et s’y tenir dès le plus jeune âge (étape chiot).

Le chien communique et reçoit les messages par deux canaux essentiels, le verbal et le non verbal (gestuel)
Pour le verbal, l’ordre donné doit avoir une intonation agréable qui incite au retour et non avec de la colère dans la voix qui bloquerait celui-ci.  
Le non verbal a une importance énorme chez les canidés, la gestuelle doit être incitative, écarter les bras, le buste en avant, reculer, s’accroupir, battre des mains, sourire, etc.
Pour favoriser la décontraction des maîtres, des séances ludiques de rappel ont lieu en Méthode Naturelle. Si, en concours, la rigidité est rendue obligatoire par le règlement, en séance d’éducation le maître doit être inventif et les rappels doivent se faire de la manière la plus farfelue possible : le maître peut être couché, debout sur une chaise, sous une couverture, le dos tourné, … À partir du moment où le maître prend du plaisir et s’amuse, le chien rentrera volontairement et avec joie dans le jeu.

Les erreurs à ne pas commettre 
Poursuivre le chien qui ne veut pas revenir, même un chiot apprendra vite qu’il est plus rapide et plus leste que son maître.
Battre le chien à l’arrivée est une faute énorme qui est souvent imputable au maître vexé devant les autres, il veut démontrer à tous que c’est lui le chef. Même s’il ne revient qu’une demi-heure après et que l’on a envie de lui tordre le cou, on doit jouer la comédie! le féliciter, le caresser, lui offrir quelque chose d’agréable (friandise, jouet).Il ne faut pas le mettre aussitôt à l’attache, on doit au contraire le relâcher, puis s’éloigner en l’appelant gentiment avant de lui remettre sa laisse.
Ne pas résumer la promenade à une sortie hygiénique pour faire les besoins, elle doit être un plaisir.

La motivation : la clé de la réussite
Sans motivation, il n’y a pas d’apprentissage, l’animal ne s’intéresse à un signal émis par le maître que s’il est associé à un bénéfice pour lui. Ce qui signifie que chaque retour est associé à quelque chose d’agréable. Or qu’est-ce qui est le plus fort pour lui ? Évidemment ce sont les instincts liés à la survie la nouriture et le jeux 
Plus l’apprentissage est répété favorablement pour le chien, plus vite il se fixe. C’est ce que l’on nomme la « loi de l’effet », s’il est récompensé à chaque fois, il va revenir de plus en plus rapidement.

II existe une progression qu’il faut respecter avant de faire disparaître la récompense.
- Phase systématique : C’est le début de l’apprentissage. À chaque fois qu’on le rappelle il est récompensé, même si cela a lieu vingt fois par jour, que ce soit dans le jardin, dans la maison, à l’extérieur.
- Phase intermittente : Un moyen de savoir s’il a compris. Il est récompensé tous les deux rappels, puis tous les trois, puis tous les cinq, s’il revient toujours aussi rapidement, on estime qu’il a compris ce qu’on attend de lui.
- Phase aléatoire : II doit rester dans cette phase toute sa vie, si on veut éviter que l’apprentissage disparaisse. Plus on commence tôt dans la vie du chien, plus l’apprentissage se fixera vite, persistera plus tard et sera de bonne qualité.
Ce que l’on apprend au jeune âge est plus facilement mémorisé, on pourrait même dire que dès que le chiot est au sevrage (vers 4 semaines), l’éleveur peut commencer le rappel à chaque fois qu’il apporte les gamelles. En Méthode naturelle, aucune contrainte, par contre rien de ce qui fait plaisir n’est gratuit: à chaque gamelle, quelqu’un tient le chiot, le maître court au fond du jardin, le chiot est lâché, il vient pour manger, on donne le signal à retenir « au pied! », dès qu’il arrive on lui offre à manger.
L’avantage en Méthode Naturelle, c’est que grâce à la motivation (friandise ou jouet) on peut très rapidement obtenir la précision absolue.
Pour obtenir la vitesse, on montre ce que l’on a dans la main et on court, au rappel la main gauche qui tient l’objet de motivation est placée devant le maître, dès que le chien arrive à toute vitesse jusqu’à lui, le maître fait un pas en arrière et enchaîne rapidement par un mouvement tournant de la main, afin que le chiot/chien suive celle-ci et vienne se placer au pied parallèlement, le regard tourné vers lui ; la récompense est relevée vers le torse et offerte ou jetée (jouet).
S’il s’agit d’un chien vraiment trop lent, avant de faire cette arrivée, on commence par jeter la balle derrière soi, ou entre les jambes lorsqu’il arrive. Progressivement, on passera à une gestuelle moins importante, puis à la suppression de celle-ci comme pour la récompense.

Pour les chiens récalcitrants
Pour les maîtres qui ont laissé ce défaut s’installer, ils n’ont pas de contrôle de leur animal et sont confrontés à cet horrible dilemme :
 - Dois-je libérer mon chien pour qu’il se détende, avec le risque qu’il ne revienne pas au rappel ?
 Par sécutité utilisez une longe d'une dizaine de metres permettant de controler le chien.

• Créer un besoin
Lorsque l’on veut augmenter la motivation on peut créer un manque, privation de gamelle la veille.
•  Recours à l'imitation
S’il a un compagnon de jeu qui revient parfaitement, on se place à côté de l’autre maître pour rappeler.
• Créer une angoisse légère
Le maître va se cacher derrière un arbre ou sous un drap
• Occasionner un désagrément
la présence de son maître est très rassurante, par rapport à l’environnement qui peut être très désagréable

 

Date de dernière mise à jour : 06/08/2021

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